Par Abdelli Mohamed
Maison de l’entrepreneuriat de l’Université Blida1 (CDC)
Journée portes ouvertes sur le monde de l’entrepreneuriat
Un incubateur pour les cycles licence, masters et doctorat
L’incubation de projets innovants, les subreptices du partenariat, le coaching en matière d’information et de communication dans la communauté universitaire, la création d’entreprises, les techniques de recherche d’emploi…Bref, l’immersion des étudiants dans le circuit de l’emploi, l’innovation et la création de la richesse ont été les points saillants qui ont jalonné les deux journées ‘’Portes ouvertes’’ sur l’entrepreneuriat, les 06 et 07 juin, organisées sous le thème : « L’étudiant et la création d’entreprise » . L’évènement en question, organisé par la maison de l’entrepreneuriat de l’université Blida1 au centre des carrières (CDC) en collaboration avec l’Agence Nationale d’Appui au Développement de l’Entrepreneuriat-ANADE (ex Ansej) vise à inculquer aux étudiants une nouvelle culture en matière d’émancipation professionnelle et ce en les incitant à créer leur propre entreprise et participer ainsi à l’essor de l’économie nationale, loin de l’attitude passive consistant à chercher un poste bien douillet au niveau de la fonction publique. De l’ambiance du terrain, il se dégageait clairement que les étudiants se préoccupent de plus en plus de leur avenir professionnel et sont relativement conscients des défis que laissent entrevoir la conjoncture que nous traversons, soit à l’échelle nationale ou internationale. Technologies de plus en plus de pointe, société de plus en plus exigeante en matière du triptyque qualité durabilité et coûts…les débats entre étudiants, responsables du CDC, des partenaires dans l’organisation de cet évènement et enseignants, ont été très prolifiques, francs et directs. « Penser plutôt, projets innovants, idées novatrices avant de penser argent. Ce sont les idées originales concrétisées sur terrain qui rapportent de l’argent », lancera, Saoudi Ilyes, directeur, à l’adresse d’un étudiant qui, tout préoccupé de son avenir, semblait ainsi à la recherche de la panacée : une solution miracle, une formule toute faite, clef en main permettant de se lancer dans des projets à gros sous, rapportant des recettes de type « vache grasse » ! L’université Blida1, en tant que pôle technologique et avec ses 28 laboratoires de recherche peut constituer un terrain très fertile à la création des start up et ce dans tous les domaines d’activités socioéconomiques.
Nouveauté : les nouveaux dispositifs de financement des projets concernent aussi depuis 2021 les étudiants
La nouveauté, cette année en matière de prise en charge des projets innovants, est que les dispositifs de financement concernent aussi les étudiants qui n’ont pas encore terminé leurs études. Sur cet aspect juridique et règlementaire, docteur Cheriet Nabil, Directeur de la Maison d’Entrepreneuriat et de l’incubateur de l’université Blida1, s’est longuement étalé à l’occasion de notre visite au niveau de la maison de l’entrepreneuriat, pavillon 22 « Nous sommes là, sur trois jours pour sensibiliser et informer nos étudiants, universitaires et acteurs socioéconomiques sur les nouveaux dispositifs mis en place par l’ANADE en matière de financement des porteurs de projets. Dans le passé, ces dispositifs mis en place par l’Etat étaient au profit des gens diplômés ou ceux sans emploi. La spécificité cette fois, est que l’état a mis un dispositif pour les étudiants qui sont toujours en cycle de formation. Comme deuxième objectif de ces journées est la présentation de toutes les activités de la maison de l’entrepreneuriat en faveur des étudiants et ce en matière de formation et d’activité sur le terrain. Nous organisons à longueur d’année des workshops certifiés, nous initions nos étudiants sur des concepts et des notions tels que le brainstorming, l’analyse SWAT, nous réalisons aussi des tests d’évaluation. Nous avons formé jusqu’à maintenant plus de 2500 étudiants à travers plus de 943 workshops. En ce qui concerne les tests psychométriques Blida1 est parmi les rares universités qui sont abonnées dans une plateforme numérique (voir le lien à la fin de l’article2) qui s’appelle Tamhid et qui fait partie d’une grande plateforme anglaise reconnue sur les tests psychométriques. Nous recevons gratuitement les étudiants à travers nos experts qui ont été formés sur cette plateforme et sur ce test psychométrique pour les conseiller sur leurs orientations professionnelles. Tests qui coutent cher ».
Rendez-vous Ibtikar le 16 et 17 juin prochain
Pour Cheriet Nabil, le maillon qui manquait était l’aspect cadre juridique et réglementaire mais : « avec l’arrivée de l’incubateur, qui vient de bénéficier de l’agrément en décembre dernier, nous pouvons ainsi respirer à grand souffle et mener les idées innovantes jusqu’à leur aboutissement en start up et l’injection du projet dans le circuit de l’économie nationale. Nous avons aussi créé un évènement propre à nous qui s’appelle Ibtikar. Au début l’évènement s’appelait ‘’forum université entreprise’’ qui a démarré il y a plus de 5 ans. C’est une foire où on donne l’opportunité aux entreprises de présenter leurs stands(plus de 120 stands ) et à la fin on organise un concours pour les étudiants porteurs de projets et ce en collaboration avec nos partenaires socio-économiques. Les étudiants peuvent s’inscrire sur une plateforme numérique (voir lien1). Nous sommes en cours de préparation de la troisième Edition. Les lauréats de cette troisième Edition bénéficieront du suivi de leur projet, du consulting et du financement ». A notre question sur les coûts liés aux charges de dépôt de brevet, en cas d’idée innovante, au niveau de l’Institut Nationale de la Propriété Intellectuelle (INAPI), Cheriet Nabil a assuré que tous les coûts seront pris en charge par l’incubateur.
Incubation de projet en trois phases.
Expliquant dans le détail technique le processus d’incubation des projets, Saoudi Ilyes, responsable de la formation, du suivi des projets dans l’incubateur et de la formation dans la maison de l’entrepreneuriat, a espéré donner une image futuriste et optimiste de ce que sera en quelques années l’incubateur de l’université Blida1.
« L’incubateur de l’université Blida1 est là pour aider, accompagner et coacher nos étudiants dans la transformation de leur rêve en projet innovant et par la suite en start up. On sélectionnera les 5 premiers projets et cela dépend de la capacité de l’incubateur. Les projets seront pris en charge par un conseil et cela passera par l’étude de la faisabilité du projet. La prise en charge financière va se concrétiser dans la fabrication du prototype, les expériences et jusqu’à ce que les étudiants aient un produit. Bref, passer de l’échelle pilote à l’échelle industrielle. Le processus démarre avec une pré incubation à savoir une préparation du projet à sa faisabilité, ensuite une phase d’incubation qui va prendre quelques semaines à quelques mois. Si le projet sera prêt, il va passer à la phase accélération qui consiste à trouver des bailleurs de fond qui vont permettre la réalisation d’une start up et passer à l’activité réellement sur le marché », a-t-il conclu en substance.
- Lien d’inscription au concours Ibtikar :https://forms.gle/HDsoJ7c7aT4Dq3Ea6
Date limite d’inscription : 10/06/2021.
2) Plateforme test psychométrique http://www.tamheed.org/
Par Abdelli Mohamed